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Bonne élève attend sa récompense

Dernière mise à jour : 27 oct. 2019

Sollicitée par des particuliers ou des entreprises, j’ai pu constater certains comportements identiques, dans un contexte professionnel varié.

Je vais éclairer mes propos en partageant ci-dessous, l’accompagnement récent d’une cliente mal à l’aise dans son expansion professionnelle.


Suzanne (nom d’emprunt) a de la difficulté à se positionner dans son équipe, elle a le sentiment de “ bien faire selon les règles “, comme elle aime à le répéter, et pourtant, reste engluée dans une fonction standard, où elle ne se sent ni écoutée ni considérée.


La quarantaine, bardée de diplôme, ayant acquis de bonnes compétences, elle ne comprend pas pourquoi elle n’est pas à sa place en tant que Manager.


Suzanne est une bosseuse, elle le clame haut et fort, elle execute, sagement, sans broncher, comme elle l’a fait depuis son entrée à l’école primaire. Sa maitresse la félicitait à peine, parce qu’elle avait des facilités. Ses parents lui reprochait de ne pas avoir atteint l’excellence plutôt que le très bien. 


syndrome de la bonne élève

Elle a alors doublé d’effort pour briller d’avantage et obtenir des résultats de première de classe. Elle s’est démarquée avec l’obtention de prix consécutifs, des félicitations du jury et enfin de la fierté de ses parents, qui voyait en elle un avenir prometteur et une carrière admirable. Toutes les composantes du “ syndrome de la bonne élève“, qui a une tendance féminine, les garçons étant plus enclins à jouer dans la cour et d’être moins « sagement assis sans bouger ».


Quelques années et entreprises plus tard, alors qu’elle se pensait parée dans le monde du travail, elle se retrouve confrontée à une réalité où elle attend toujours et encore la reconnaissance et la revalorisation, non plus de la maitresse ou de ses parents, mais de son chef.


Elle a toujours « fonctionné «  ainsi, appliquée, obéissante, sans rechigner à la tâche mais les codes du travail ne sont pas identiques à la vie scolaire.


On lui reproche de manquer de créativité, de leadership mais on la garde « bien au chaud » car elle n’est jamais absente, travaille comme quatre, acquiesce constamment et est loyale.

Comment dépasser ce complexe de la petite fille sage ?


PRENEZ CONSCIENCE DE VOTRE DYSFONCTIONNEMENT

Vous êtes pleine de qualité et de compétences mais vous prenez les évènements trop à coeur et vous plaignez souvent, vous êtes tiraillée entre rester ou partir. Mais ailleurs la problématique sera sans doute identique.


RESPECTEZ-VOUS ET OSEZ DIRE NON

Terminé le temps d’accepter tout et n’importe quoi pour être gentille, par peur de déplaire. Vous voulez toujours faire plaisir… aux autres, faites-vous plaisir à vous.


CALMEZ LE RYTHME

Fini le sandwich avalé devant l’ordinateur en cinq minutes, sans pause pipi. Ici on ne parle plus de bonnes notes pour passer au niveau supérieur. Prenez le temps de respirer, de vous isoler, de faire des pauses, de partager aussi des moments entre collègues.


DELEGUEZ

Obsolète les journées de douze heures, les tâches seront sans doutes réalisées moins vite, différemment, ce ne sera pas exactement ce que vous auriez fait… un autre point de vue peut-être très créatif .


APPRENEZ DES AUTRES


Oui vous êtes brillante mais faites-vous un travail « meilleur que les autres » ? Observez vos collègues, comment ils interagissent, collaborent et imprégnez-vous de leurs différences.

Pour en revenir à Suzanne qui aime son employeur et est fière des causes pour lesquelles elle travaille, alors qu’elle hésitait à partir, a retrouvé une sérénité. Elle a plaisir à travailler en équipe qu’elle valorise énormément et qui la lui rend bien.


Son chef l’apprécie d’avantage car elle se respecte et prend position avec des arguments profitables.


©Octobre 2019

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