Comme tout à chacun nous vivons des échanges interpersonnels qui peuvent provoquer, suite à des actions, des réactions désagréables.
Un désaccord peut-être ressenti ou interprété comme une menace. Notre corps se prépare à l’affrontement en activant le sytème nerveux sympathique qui est l’une des trois composantes du sytème nerveux autonome, qui gère, entre autre, la respiration et les battements de notre coeur.
Naturellement notre corps aura une attitude de changement, agressive, paralysante, passive... et notre cerveau aura une autre réaction, car les deux ne font pas bien la distinction entre danger et émotions.
Notre fréquence cardiaque et respiratoire s’emballent, nos muscles se raidissent, le sang quitte nos organes et nous risquons de nous sentir mal.
Autant de phénomènes qui ne nous mettent pas dans les meilleures dispositions pour résoudre un conflit.
Le Psychologue Dan Goleman, appelle cette réaction “le détournement de l’amygdale“.
La zone du cerveau chargées de pensées rationnelles, ne permet plus l’accès au cortex frontal.
Nous risquons de perdre notre lucidité et d’avoir des signes évidents de langage non-verbal, comme la coloration écarlate de la peau du visage, un débit accéléré ou un mutisme, des signes de stress... et par les neurones miroirs ses distinctions vont à leur tour déclencher les mêmes signes , le même comportement et peut aggravé la situation.
Il est fort probable que vous ayez vécu cette situation. Gilbert CEO d’une PME que j’accompagnais à réussi à optimiser ses échanges avec ces 3 techniques.
Souvent énervé, il avait du mal à garder son calme et montait dans les tours en provoquant des dégâts et avait ensuite des difficultés à reprendre la situation en main, déstabilisé par des réactions fortes et agressives. Il a réussi à recouvrer un état serein grâce à ces 3 clés.
1. Concentrez-vous en pleine conscience, facile et accessible à tous.
Aux premiers signes de tension, concentrez-vous sur elle. Concentrez-vous sur l’air qui entre et qui sort de vos poumons. Sentez-le passer dans vos narines ou descendre dans votre larynx. Cela détournera votre attention des symptômes physiques de la panique et vous permettra de rester centré. Une courte méditation mentale, compter votre respiration sur trois temps peut vous aider dans votre état conscient.
2. Concentrez-vous sur votre corps.
Rester assis quand la discussion s’envenime risque d’intensifier les émotions au lieu de les dissiper. Les spécialistes en neurosciences le disent, se lever et faire quelques pas facilite l’activation du cortex frontal. Vous pouvez aussi utiliser la technique de PNL dites l'ancrage en posant fermement vos pieds dans le sol et intéressez-vous à la sensation sur le sol. Cela fonctionne dans toutes sortes de situations stressantes.
Quand on cesse de reconnaitre ses émotions, on cesse de comprendre le sens de ses expériences
3.Reconnaissez et nommez vos émotions.
Lorsque l’émotion vous gagne, l’attention que vous portez à vos pensées et sentiments remplit votre esprit et ne laisse pas la place à l’analyse Afin de prendre de la distance, nommez-les et reconnaissez vos pensées et vos émotions ; " Il a tort il m'énerve " vs " Je pense qu'il se trompe et je ressens de la colère".
Procéder ainsi vous permet de voir pensées et sentiments tels qu’ils sont; des sources d’information en transit susceptibles de se révéler utiles ou non. La création de cet espace entre vous et ces émotions facilite leur dissipation, au lieu de les enfouir ou de les laisser exploser.
Gardez à l’esprit que vous n’êtes sans doute pas le seul à être affecté. Votre interlocuteur est lui aussi susceptible de manifester de la colère ou de la frustration. Vous pourriez être tenté de lui donner les conseils ci-dessus, mais personne n’a envie de s’entendre dire de respirer plus profondément ou de se lever. Il vous faudra donc peut-être le laisser se défouler.
C’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Difficile, en effet, de ne pas hurler à son tour quand on est attaqué. Jeanne Brett, professeur en négociation et résolution de conflits à la Kellogg School of Management, suggère d’imaginer les paroles du collègue voler par-dessus votre épaule au lieu de les prendre en pleine poitrine tout en étant à l’écoute.
En utilisant ces 3 clés, votre interlocuteur finira probablement par se calmer.
©Vick Capt
Septembre 2020
Vick Capt - https://www.vickcapt.com
source : Harvard Business Review
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